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Guide de Pessah

Techniquement, comment on fait ?

Cette page est dédiée au comment faire. Pour le sens de la fête ses à côtés, nous vous recommandons de faire un tour du côté de nos vidéos dédiées au sujet :-) 

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Préparation & Seder

Les lois de Pessah peuvent être classées en deux grandes catégories : Les lois concernant le “Hamets” d’une part et celles qui concernent le Seder, d'autre part. On pourrait s’intéresser également aux lois de cachérisation ainsi qu’aux lois qui concernent les travaux permis et interdits Yom Tov et H'ol Hamoed. Nous n’aborderons ici que les deux premiers sujets principaux.

 

LOIS DU ‘HAMETS

“HAMETS”: Il est interdit de consommer, profiter et posséder du ‘Hamets pendant Pessa’h.
Est ‘Hamets tout ce qui est fabriqué à partir de toutes les sortes de blé, avoine, orge, seigle et épeautre ainsi que de la levure. Les produits manufacturés contenant du ‘Hamets même en quantité minime sont également interdits. Ainsi, de nombreux produits contenant de l'alcool ou de l'amidon sont considérés comme ‘Hamets. De même, de nombreux médicaments contiennent du ‘Hamets. On n'a même pas le droit de se servir de la vaisselle utilisée durant l'année, celle-ci ayant certainement "absorbé" du ‘Hamets. Elle doit être mise sous clef ou "cachérisée".

Par contre, on peut garder et utiliser les produits non comestibles, qui ne sont pas du ‘hamets pur’, quelle que soit leur composition (ex. cirage, pommade, etc.)

La coutume ashkénaze ainsi que certaines communautés séfarades interdit de consommer du riz ainsi que certaines Kitniot (graines), tels que pois, pois chiches, fèves etc. Mais ces mets ne sont pas ‘Hamets’; il faut donc les mettre sous clés pour qu'on ne vienne pas à en consommer.

 

PRODUITS SURVEILLÉS

Pour être sûr de consommer des produits qui ne contiennent pas de ‘Hamets’, on trouve sur le marché des produits "cacher le Pessa’h". L'utilisation exclusive de ces produits évite de devoir s'informer de la composition des produits que l'on trouve sur le marché. En effet, de très nombreux produits qui, à priori ne sont pas ‘Hamets’, en contiennent en petite quantité, sans que cela ne soit noté sur l'emballage, en particulier de l'amidon, des liants ou certains conservateurs. Cela dit, de nombreuses autorités rabbiniques autorisent des produits comme le café, le thé, le lait, le sucre, le sel, les eaux minérales, les surgelés sans surveillance particulière.

De nombreux médicaments ont dans leurs excipients du ‘Hamets’. Ils ne peuvent donc être consommés à Pessa’h. (Evidemment, les suppositoires et les gouttes auriculaires, nasales ou ophtalmiques sont permises). Le Rabbinat ainsi que les koupot Holim publient des listes très complètes des médicaments n'en possédant pas. Il faut présenter cette liste au médecin. Si le médicament adéquat ne se trouve pas sur la liste, les décisionnaires ont autorisé les personnes vraiment malades (même si leur vie n'est pas en danger) de prendre les médicaments qui s'avalent comme les gélules, les cachets et les comprimés.

 

BEDIKAT ‘HAMETS

Pour ne pas posséder du ‘Hamets’, on doit avant Pessa’h vider son garde-manger de tous les produits ‘Hamets’. On doit également nettoyer tout endroit de la maison dans laquelle on aurait pu y amener du ‘Hamets’ pendant l'année. Même les poches des vêtements doivent être « visitées ». Pour clore ces efforts, on fait une recherche solennelle du ‘Hamets’ la veille de Pessa’h, à la lumière d'une bougie. C'est cette cérémonie qui s'appelle la Bedikat ‘Hamets’.

BIOUR ‘HAMETS’

Le lendemain matin, on doit brûler tout le ‘Hamets’ que l'on possède encore, c'est "Biour ‘Hamets". Si on ne peut le brûler, il faut s'en débarrasser par tout autre moyen.

BITOUL ‘HAMETS’

Pour ne pas risquer de transgresser Pessah au cas où, malgré nos efforts, il soit resté encore du ‘Hamets’, on "annule" son ‘Hamets’, c'est-à-dire que l'on renonce dans une déclaration solennelle à la propriété du ‘Hamets’. Cette déclaration est faite deux fois: une première fois la veille de Pessa’h après la Bedika et une deuxième fois, le matin, après avoir brûlé le ‘Hamets. Il n'est pas permis de faire une autre activité (manger, étudier) avant d'avoir fait la Bedika.

VENTE DU ‘HAMETS

Si on est dans l’impossibilité de se débarrasser du ‘Hamets’, il faut le vendre à un non juif. Pour que cette vente soit valable, il faut établir un contrat complexe. Aussi, pratiquement, il est conseillé de donner pouvoirs à un rabbin pour qu'il procède en notre nom à cette vente dans les règles. Il est toujours utile d'utiliser cette procédure pour les médicaments (qui peuvent être ‘Hamets’). Quelqu'un qui part en vacances avant Pessa’h, même s'il ne sera pas chez lui pendant toute la durée de la fête, devra faire la Bédika la veille de son départ (sans bénédictions s'il part avant la veille de Pessah'). S'il vend son ‘Hamets à un non juif, il faut faire attention aux décalages horaires, pour que du ‘Hamets ne risque pas de lui appartenir ni à l'entrée de la fête ni à la sortie de la fête.

LES MITZVOT ESSENTIELLES DU SEDER

Nous rapportons les lois essentielles tant celles qui sont une obligation de la Thora que celles qui sont "derabanan" des sages. Celles-ci ont toutes pour but de nous permettre de revivre ce soir-là la sortie d'Egypte comme si nous y étions.

Haggada


L'obligation de raconter la sortie d'Egypte est un commandement de la Thora; c'est en lisant la Haggada qu'on accomplit ce commandement. Cette Mitsva s'accomplit sous la forme d'un dialogue. S'il y a des enfants, ce sont eux qui posent les 4 questions et le père qui leur répond.

Matsa
Chacun est tenu de manger de la Matsa les deux soirs du Séder en 'Houts laarets’ et le premier soir en Erets Israël. Nous devons en manger à trois occasions. La première fois pour accomplir le commandement de la Thora : "le soir vous mangerez des Matzot", une deuxième fois - obligation des Sages - avec des herbes amères en souvenir de l'époque du Temple où l'on devait manger ensemble des herbes amères et de la Matsa et une troisième fois - obligation des Sages également à la fin du repas (Tsafoun) en souvenir des sacrifices que l'on était tenu de manger ce soir là.

Matsa Chemoura

La Matsa mangée pour l'accomplissement de ces commandements doit être "chemoura", c'est-à-dire que celui qui l'a "fabriquée" l'a faite dans l'intention qu'elle serve pour la Mitsva. Il existe des Matsot ‘Chmourot’ faites à la main; il est bien de consommer ces matsot-là surtout pour le premier Kezayit; toutefois certains décisionnaires autorisent également celles qui sont faites à la machine.

Herbes amères

En souvenir des périodes de souffrance passées en Egypte, nous mangeons des herbes amères et, comme mentionné plus haut, nous en mangeons une deuxième fois avec de la Matsa. L'obligation de manger le Maror est aujourd'hui "derabanane"; en effet, dans la Thora, l'obligation était de manger le Maror avec l'agneau pascal. Pour les herbes amères, on prend en général, soit de la laitue, des endives ou du raifort (si on utilise du raifort, il doit être râpé) et on le trempe dans le ‘Harosset, met doux pour adoucir le Maror et dont la couleur rappelle le mortier que devaient préparer nos ancêtres

Combien ?

A chaque fois, il faut en manger au minimum un KEZAYIT, soit 30 ml (ou 20 ml pour quelqu'un qui ne peut pas manger beaucoup et lorsqu'il s'agit d'une obligation "derabanan", des "sages"). Traduit en grammes, le poids volumique de la plupart des matzot est de 0.3 à 0.5 environ, ce qui fait à peu près 15 grammes de matza.

4 coupes

En souvenir des 4 étapes de la libération, on doit boire ce soir-là 4 coupes de vin. Chaque coupe de vin doit contenir au minimum un "Reviit", soit 8,6 cl. Il suffit d'en boire la majorité, si on a des difficultés à tout boire, soit 4,4 cl. Pour la dernière coupe, si l'on n'a pas pu boire un Reviit entier, on ne fera pas la bénédiction finale. Si la coupe est grande, il faudra également en boire la majorité. On prend du vin ou du jus de raisin.

Hassaba


On doit s'accouder du côté gauche lorsqu'on mange la Matsa et l’Afikomane et lorsqu'on boit chacune des 4 coupes de vin.

ÉTAPES DU SEDER

Nous reprenons ici les lois dans l'ordre du Séder en y ajoutant les coutumes essentielles.

Kadech : Récitation du Kiddouch. On boit alors la première coupe de vin.

Re’hats et Carpas : Pour attirer l'attention des enfants, on a l'habitude de tremper un légume Carpas (radis, céleri ou autres selon la coutume) dans de l'eau salée avant de commencer Maguid et avant de tremper, on se lave les mains sans faire la bénédiction, c'est Re'hats. Dans certaines communautés ashkénazes, seul le Maître de maison se lave les mains.

Ya'hats : On coupe en deux la Matsa du milieu et on laisse la grande moitié pour Tsafoun.

Maguid : On accomplit la Mitsva de "Hagada". A la fin de Maguid, on fait une bénédiction pour remercier D-ieu de la délivrance et on boit la deuxième coupe de vin.

Ra'htsa : On se lave les mains en faisant la bénédiction

Motsi Matsa : On mange la Matsa de l'obligation de la Thora. Il faut en manger un Kezayit, soit 30 gr au minimum, sans s’interrompre. Selon la coutume on mange un deuxième Kézayit. En effet, comme c’est Yom Tov, il y a une Mitsva de manger à Yom Tov. En plus du Kezayit de la Mitsva de Matsa, on mange un deuxième Kezayit pour la Mitsva de manger à Yom Tov.

Maror : Il faut manger 30 ml (au moins 20 gr)  d'herbes amères. On le mange juste après la Matsa.

Kore’h : Ensuite, on mange le sandwich, c'est-à-dire la matsa avec les herbes amères. Il faut en manger 30 gr (ou au moins 20 ml) de Maror et 30 gr (ou au moins gr)  de Matsa.

 

Choul'han Ore'kh: On mange le repas.

Tsafoun : C'est tout à la fin du repas que l'on mange le dernier Kezayit (30 ml ou au moins 20 ml) de Matsa obligatoire, qui s'appelle aussi Afikomane, en souvenir de l'agneau pascal. Certains en mangent un deuxième en souvenir du deuxième sacrifice qui était mangé ce soir-là en l'honneur de la fête. Après cela, on n'a plus le droit de manger ce soir-là, afin de garder le goût de la Matsa. L'Afikomane doit être mangée avant le milieu de la nuit.

Baré'h : on récite le Birkat Hamazone après avoir versé la troisième coupe de vin que l'on boit à la fin du du Birkat Hamazone.

Hallel : On récite des louanges, le Hallel. A la fin du Hallel, on boit la 4ème coupe de vin.

Nirtsa : On chante, chacun selon sa coutume.

Pessa’h Cachère Vessaméah'

 

                                                                                         

                                                                                   Tiré du site Techouvot. Réponse du Rav S.D. Botschko.

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